2012 : Baiser Volé



Affiche de Lou


cliquez ici pour voir la vidéo montage du spectacle


L'année 2011-2012 pour les Teen's actors a été particulière. Si forte et si différente aussi.
Clothilde Dulphy est partie.
 Et Lucie Mamet est arrivée. Toujours trois filles et trois garçons. Le nombre idéal pour combiner toutes les scènes possibles et un très beau spectacle.
Pas facile pour Lucie d'entrer dans ce groupe si uni. Et puis doucement, tranquillement avec la bienveillance qui la caractérise et la générosité de son travail, elle a fait partie des teen's très rapidement. Je la remercie d'avoir persévéré.


Baiser Volé a été, comme l'année précédente, un spectacle en deux parties : la première comprenait plusieurs scènes et la seconde une courte pièce de Régis Duqué : "La Cathédrale".
Le problème de cette pièce était qu'elle se passe sur le toit d'une cathédrale en pleine nuit. Nous avons tenté tous les essais, je leur ai demandé toutes les contorsions, et finalement ....ils l'ont jouée dans le noir éclairés par des lampes de poche, et c'était simplement magique.
Magique aussi le "Ne me quitte pas" de Jacques Brel où ils étaient face public, avec un minimum de mouvements, juste pour prendre le temps de montrer l'émotion de cette chanson. Ils m'ont souvent émus aux larmes.
J'aurai aussi dans la tête longtemps la musique de Sting et Craig David... Et aussi "Tu m'oublieras" de Larusso, la chorégraphie de Lou et toutes ces rigolades.

Voilà quelques photos des répétitions et de l'année 2011-2012


Les teen's 2011-2012 : Lucie, Matthias, Lou, Dorian, Laure et Martin

  
Ce fut une année douce. Une année de travail et de chaleur.
Une année de petits kifs .
Les cours commençaient toujours par le petit kif, le petit moment de plaisir ou de bonheur de chacun dans la journée. Pour démarrer ce cours sur une note positive, pour se rappeler toujours qu'un petit bonheur, un petit rien s'il est souligné, rend la vie bien plus jolie.
Le travail que nous avons fait cette année, je le voulais autour du silence. Du "prendre le temps". Je voulais que les perceptions, les sens soient exacerbés. Le travail sur "Ne me quitte pas" a été très rapidement compris par les teen's. La force de l'interprétation de Brel ne pouvait demander une mise en scène marquée. Ils se sont assis, côte à côte sur un banc, face à moi et la magie de la chanson a opéré. Leur visage, leurs mouvements très chorégraphiés et très lents, leurs mains, leurs regards ont été porteurs de l'émotion. Je les remercie d'avoir accordé le temps au temps, de prendre le risque de ne quasiment rien faire et de laisser l'émotion opérer. Elle a opéré. Tellement !!!
"Il et Elle" était aussi une scène de cet acabit. Toute en silence, en attention, les mots chantaient déjà tellement que le mouvement était anecdotique, seule comptait la complicité et le rythme.
J'ai écrit ensuite à l'auteure : Laurence Despezelle-Perardel, et lui ai dit l'émotion que nous avions eue à travailler son texte. Elle m'a répondu qu'elle en était ravie et très flattée.

Et puis il y avait Prévert aussi...Laure a dit "je suis comme je suis" avec beaucoup d'intensité et Lou et Matthias "embrasse moi" qui au départ avait été un poème que Lou avait donné à Matthias un jour où je leur avais demandé à chacun de donner un texte à travailler à un autre. Ils se sont prêtés tous les deux avec beaucoup de bonne humeur à toutes les acrobaties que je leur ai demandées, à toutes les pauses improbables que j'imaginais en les dessinant sur un papier.

Et puis la Cathédrale, jouée dans le noir avec comme seul éclairage les lampes de poches, ne leur permettait pas de briller physiquement. Encore une fois leur regard, leurs mains, leurs voix ont fait l'essentiel.
Pour les représentations en juin, il faisait lourd. Un temps orageux. Il faisait étouffant dans la salle Jacques Tati.
Nous savions déjà que deux teen's ne reviendraient pas l'année suivante : Lou et Dorian. Laure non plus n'est pas revenue mais à cette période ce n'était pas prévu. Alors la chaleur dans la salle, l'ambiance particulière de fin d'une aventure extraordinaire, le doute de ce que serait l'année suivante, a fait que ces deux représentations revêtaient pour chacun de nous une intensité très particulière. Lou nous a lu une lettre très belle le dimanche, sur la scène avant de jouer. Une lettre qui s'adressait à chacun de nous.
Cette année fut l'année de la transition, Lou et Dorian sortaient du lycée et entraient en fac, Laure changeait de lycée et ne pouvait plus tant accorder de temps au théâtre. Quand dans un groupe aussi uni trois personnes s'en vont, on a l'impression qu'il va y avoir implosion, que tout le monde va partir aussi. Et bien non. La magie du théâtre reliait encore Martin, Matthias et Lucie et moi bien sûr. D'autres arriveront l'année suivante. Lou et Dorian ont été mes petits du départ, ma fille si généreuse et si fière, si inventive et maternante, enveloppante pour les autres. Elle les a autant aimés qu'ils l'ont aimée. Et Dorian portait sur ses épaules la douceur de l'enfance et la vitalité de l'adolescence, la profondeur de l'adulte quand il savait dire des mots cruels et durs avec une présence à tomber. Laure était la plus jeune avec Matthias. Elle était une artiste écléctique, faite de musique, de dessin, de théâtre, de poèmes...Ils sont avec moi toujours. Parfois on s'envoie un petit sms en forme de clin d'œil et quand on se croise, on s'étonne de ne pas démarrer tout de suite une improvisation. On pourrait, j'en suis sure, comme ça, juste pour le challenge. Pour le  kif .

Je me souviendrai des deux stages que nous avons faits (l'un dans notre préau d'enfants et l'autre à l'auditorium). Resteront des photos et une vidéo. Des souvenirs joyeux, des grands fous rires, une disponibilité incroyable et une équipe très liée. Je les aime.


Le baiser des teen's pour moi.



L'atelier au complet




Bizavous

Nathalie















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